Élue députée en 2022 sous la bannière de la Nupes, Rachel Keke, 48 ans, avait créé la surprise en devenant la première femme de chambre à faire son entrée au Palais Bourbon. Mère célibataire de 5 enfants, cette militante CGT avait mené un long combat syndical avant d'être propulsée sur le devant de la scène politique.Son parcours atypique, des taudis à l'hémicycle, en avait fait un symbole fort pour La France Insoumise, celui d'une représentation plus fidèle de la société française au sein de l'Assemblée nationale.
Un avenir incertain après la dissolution
Cependant, la dissolution de l'Assemblée par Emmanuel Macron suite au cuisant échec de la majorité présidentielle aux élections européennes remet en jeu tous les acquis. Si Rachel Keke sera très probablement réinvestie par LFI dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, rien ne garantit qu'elle retrouvera son siège de députée. Son élection en 2022 s'était jouée d'une poignée de voix face à la candidate Renaissance. Et si ses prises de position controversées sur la Syrie ou le Front National par le passé avaient déjà suscité la polémique, son geste de brandir un drapeau palestinien à l'Assemblée pourrait cette fois lui coûter cher électoralement.
Un destin symbolique à confirmer
Icône populaire et figure de la défense des travailleurs précaires, Rachel Keke devra donc très probablement repartir au combat pour défendre son siège de députée. Un nouveau défi pour celle qui, malgré les épreuves, est parvenue à gravir tous les échelons jusqu'au sommet de la représentation nationale. Son destin politique reste ainsi suspendu au verdict des urnes. Mais quelle que soit l'issue, Rachel Keke aura d'ores et déjà marqué les esprits comme le symbole d'une démocratisation tant attendue du Palais Bourbon.