L'île taïwanaise de Kinmen, située à seulement 4 km des côtes chinoises, est l'épicentre des tensions croissantes entre les deux rives du détroit de Taïwan. Les garde-côtes chinois testent régulièrement les limites imposées par Taïwan dans ses "eaux restreintes".
Une ligne rouge à ne pas franchir pour les pêcheurs
Pour le capitaine Wu, pêcheur né à Kinmen, le principal danger en mer n'est pas le trafic maritime dense mais cette "ligne rouge" délimitant les eaux restreintes autour de l'île. Dès qu'il s'en approche, les garde-côtes taïwanais lui rappellent par radio de ne surtout pas la franchir. Un franchissement est considéré comme une violation de la souveraineté taïwanaise.
Navires chinois omniprésents pour contester les limites
Mais les navires des garde-côtes chinois sont omniprésents pour contester ces limites maritimes. "Ils nous surveillent, comme nous approchons de la ligne", constate le capitaine Wu, apercevant un navire blanc chinois longer la frontière maritime. Cette pression constante des navires chinois dans les eaux que Taïwan considère comme siennes illustre les tensions exacerbées entre les deux rives sur leurs revendications territoriales en mer.
Kinmen, épicentre des frictions
L'île de Kinmen, contrôlée par Taïwan mais à portée de tir des côtes chinoises, est devenue le point névralgique de ces frictions maritimes et aériennes croissantes entre Pékin et Taipei. La Chine considère Taïwan comme une province renégate à reprendre par la force si nécessaire. Ses incursions répétées dans les eaux et l'espace aérien de l'île sont un moyen de pression pour faire plier Taipei.