Incendies et affrontements suite au transfert de militants kanaks en métropole
Une nuit de chaos dans le Grand Nouméa
La Nouvelle-Calédonie a connu une nuit agitée du dimanche 23 au lundi 24 juin 2024, marquée par de nombreux incidents sur l'ensemble du territoire. Ces violences font suite à l'arrestation et au transfert en métropole de sept militants indépendantistes, dont le porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), Christian Tein. Dans le Grand Nouméa, plusieurs bâtiments publics ont été pris pour cible. À Dumbéa, le commissariat municipal et un garage ont été incendiés, nécessitant l'intervention de quatre véhicules blindés, dont un de type Centaure. Des incendies ont également été signalés à Ducos et dans le quartier de Magenta. À Païta, des destructions et tentatives d'incendies ont été rapportées.
Extension des troubles à l'ensemble du territoire
Les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont étendus à d'autres régions. À Bourail, ces heurts ont fait un blessé. Sur l'île de Maré, la brigade territoriale a été attaquée. Le haut-commissariat a indiqué que des troubles ont été observés sur l'ensemble de la Grande Terre et sur l'île des Pins.
Un contexte de tensions croissantes
Cette escalade de violence intervient après six semaines de tensions croissantes sur l'archipel. La décision de transférer et d'incarcérer en métropole les sept militants indépendantistes a été perçue comme une provocation par leurs partisans. Cette méthode rappelle des pratiques coloniales passées, soulevant des questions sur l'approche de la France vis-à-vis de ses anciennes colonies.
Mesures de précaution et appel au calme
Face à cette situation tendue, de nombreuses écoles sont restées fermées lundi. Les autorités appellent au calme, mais la situation reste volatile sur l'ensemble du territoire calédonien.