Rached Ghannouchi le chef de l'opposition tunisienne a commencé une grève de la faim en prison le 19 février dernier. Il rejoint ainsi d'autres détracteurs du gouvernement en grève pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une incarcération injuste.
Le porte-parole du parti de l'opposition Imed Khemiri a fait savoir à l'Associated Press que la grève de Rached Ghannouchi visait à attirer l'attention sur le sort des prisonniers politiques et sur les violations de leurs libertés. Une grève qui envisageait aussi d'exiger un retour à la démocratie dans ce pays d'Afrique du Nord connu pour des manifestations qui ont donné le coup d'envoi du printemps arabe il y a 13 ans.
Pour rappel, c'est en avril dernier que M. Ghannouchi avait été arrêté dans le cadre d'une vaste campagne de répression contre les opposants politiques du président Kais Saied et a refusé de comparaître devant le tribunal pour répondre à des accusations que ses avocats ont qualifiées d'infondées et motivées par des considérations politiques .
La semaine dernière, six autres détracteurs de Kais Saied emprisonnés depuis le 23 février dans le cadre d'une enquête sur un complot contre la sécurité de l'État ont entamé eux aussi une grève de la faim.