Un échange musclé qui tourne court

Un échange musclé qui tourne court

L'échange houleux entre le chanteur et l'ancienne ministre n'a pas tardé à dégénérer sur les réseaux sociaux. Après les premières piques lancées de part et d'autre, Benjamin Biolay a durci le ton en accusant Marlène Schiappa d'être "coproductrice du désastre" des élections. "La république n'est pas une start-up et les ministres ne doivent pas devenir des influenceurs", a-t-il ajouté, critiquant sévèrement la communication de l'ex-membre du gouvernement. De son côté, Marlène Schiappa s'est insurgée contre "la doxa de la gauche aisée des salons" qui la traiterait d'"influenceuse". "J'aime bien vos chansons mais heureusement que je suis pour distinguer l'homme de l'artiste", a-t-elle rétorqué avec une pointe d'ironie.

Un débat tronqué par un blocage

Alors que Biolay semblait vouloir poursuivre les hostilités, Schiappa a finalement mis un terme au débat en le bloquant sur Instagram. Privé de tribune, le chanteur a tenté un ultime tir en story : "Je ne vous parle pas du fond Marianne, alors évitez de parler de mes chansons". Une allusion au financement controversé du "Fonds Marianne" lancé par Schiappa en 2021 contre le séparatisme, qui avait fait polémique. Un dernier coup de griffe pour clore un affrontement devenu stérile sur les réseaux sociaux.

Un clash symbolique des fractures françaises

Au-delà de l'anecdote, cette passe d'armes illustre les profondes divisions de la société française, que les résultats des élections européennes ont une nouvelle fois mises en lumière. D'un côté, une partie de l'élite intellectuelle et artistique qui pointe les errements des responsables politiques. De l'autre, des édiles qui dénoncent le mépris d'une certaine "gauche aisée". Un clivage qui semble désormais irréconciliable et qui alimente un climat délétère, bien loin de l'apaisement et du rassemblement souhaités par tous. Un constat amer pour la démocratie française.