La start-up kényane Wasoko a révélé, le 22 décembre, qu'elle s'engageait dans un processus de fusion avec son homologue égyptienne MaxAB, donnant naissance à un mastodonte du commerce électronique sur le continent africain.
Daniel Yu, fondateur de Wasoko, a exprimé sa joie en déclarant : « Je suis ravi d'annoncer la signature des conditions préliminaires de fusion de Wasoko et de MaxAB, en vue de lancer la plus grande fusion technologique que l'Afrique ait jamais connue. »
Cette fusion, dont les détails financiers restent confidentiels, donnera naissance à une entité forte, avec une base de clients inégalée de plus de 450 000 commerçants, desservant collectivement une population de plus de 460 millions de personnes, selon les dires de Daniel Yu.
Wasoko et MaxAB évoluent sur le marché en plein essor du commerce électronique en Afrique. Elles proposent aux détaillants une application leur permettant de se réapprovisionner dans un délai de 24 ou 48 heures après avoir passé une commande, en plus d'offrir des financements aux commerçants et aux entreprises logistiques opérant sur des routes souvent difficiles.
Fondée en 2016, Wasoko est présente dans six pays (le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, l'Ouganda, la RD Congo et la Zambie), tandis que MaxAB opère en Égypte et au Maroc.
Cette annonce de fusion survient dans un contexte marqué par un ralentissement du marché du capital-risque en Afrique. Selon les données de la plateforme Africa: The Big Deal, les levées de fonds des start-ups africaines ont atteint 2,6 milliards de dollars au cours des onze premiers mois de 2023, représentant 60% seulement des levées de fonds enregistrées au cours de la même période en 2022.