Séoul, Corée du Sud (APW) - Dans une offensive diplomatique et économique d'envergure, la Corée du Sud a annoncé mardi des engagements financiers massifs envers l'Afrique, visant à se positionner comme un partenaire incontournable du continent. Lors du sommet réunissant 48 pays africains à Séoul, le président Yoon Suk Yeol a dévoilé un plan ambitieux pour resserrer les liens avec l'Afrique, riche en opportunités et en ressources stratégiques.
Une pluie de milliards promise
Au cœur des annonces, Séoul s'est engagé à doubler son aide publique au développement pour l'Afrique, qui atteindra 10 milliards de dollars d'ici 2030. Le gouvernement débloquera également 14 milliards de dollars de financements à l'exportation pour soutenir les entreprises coréennes souhaitant développer leurs activités et investissements sur le continent."Nous contribuerons activement aux efforts d'intégration économique régionale de l'Afrique via la Zone de libre-échange continentale", a déclaré M. Yoon, faisant référence à l'ambitieux accord commercial visant à stimuler les échanges intra-africains.
Infrastructures, énergie et ressources naturelles dans le viseur
Au menu des coopérations envisagées : les infrastructures routières, ferroviaires et aéroportuaires, le développement de villes intelligentes, ainsi que des projets énergétiques comme la centrale géothermique d'Olkaria au Kenya et le stockage d'énergie par batterie en Afrique du Sud. Mais la Corée du Sud convoite aussi les abondantes ressources minérales africaines, à l'image du cobalt et du platine, indispensables à ses industries de pointe comme les semi-conducteurs et les véhicules électriques. "La Corée est une puissance manufacturière haute technologie mais dépend des importations pour 95% de ses besoins en minéraux bruts", a souligné M. Yoon.
Une offensive tous azimuts
Derrière ces annonces à la portée inédite, la stratégie sud-coréenne vise à prendre une part active sur le continent africain, riche en opportunités économiques. Mais aussi à sécuriser ses approvisionnements en ressources stratégiques, renforçant ainsi la résilience de ses chaînes d'approvisionnement clés. Une offensive économique et commerciale tous azimuts, qui pourrait marquer un tournant dans les relations entre Séoul et les capitales africaines.