Une partie des Français ont de plus en plus de mal à se nourrir. En 10 ans, le nombre de personnes qui dépendent de l’aide alimentaire a triplé. Il s’établit, aujourd’hui, à 2,4 millions de personnes en France, selon une étude publiée ce lundi, par la Banque alimentaire. À la suite de l’inflation, l’alimentation est devenue le deuxième poste de dépenses des ménages, après le loyer. Auparavant, c’était l’énergie. 17 % des bénéficiaires de l’aide alimentaire sont des actifs. Parmi ceux-là, 60 % sont même en CDI. Ce nombre est en hausse de quatre points par rapport à 2020: il y a, donc, de plus en plus de travailleurs pauvres. 17 % aussi sont des retraités. Ils auront d’ailleurs sûrement besoin d'aide alimentaire jusqu’à la fin de leur vie car leurs revenus ont peu de chances d'augmenter. Les étudiants représentent, eux, 11 %. Depuis la crise du covid, la situation s’est dégradée. Les files d’attente devant les banques alimentaires prévues pour eux ne cessent de s’allonger. Ce que montre cette étude également, c’est que les bénéficiaires viennent chercher des paniers plus souvent qu’avant, une à deux fois par semaine. C’est en hausse de 6%, en seulement deux années. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à considérer qu’ils ne peuvent pas se passer de l’aide alimentaire.