L'IA générative s'attaque aux emplois de cols blancs

L'IA générative s'attaque aux emplois de cols blancs

 

Des gains de productivité spectaculaires

Longtemps, les pionniers de l'IA générative se sont voulus rassurants. Cet outil virtuel ne ferait que compléter le travail des professions intermédiaires ou intellectuelles. Mais les gains de productivité enregistrés sont tels que certains emplois de cadres deviennent obsolètes. Chez Navan, une entreprise de gestion des voyages d'affaires, l'agent conversationnel Ava résout seul 40% des problèmes des clients. Et les ingénieurs utilisant le copilote GitHub repèrent 25% plus de défauts de conception qu'un simple programmeur.

Des métiers intellectuels menacés

Près d'un cadre sur deux estime que les patrons sont remplaçables par l'IA. Les tâches réalisées par l'IA sont de plus en plus sophistiquées, constate un rapport. Les emplois impactés sont ceux accomplis par des professionnels porteurs d'une expertise métier. L'outil virtuel répond aux questions, se fait programmeur, crée des images et des vidéos, synthétise les textes, récupère très vite une énorme quantité d'informations. De quoi mettre en danger plusieurs métiers intellectuels, autrefois protégés des révolutions industrielles.

Une adoption inéluctable

Ilan Twig, cofondateur de Navan, est convaincu que ceux qui n'adopteront pas l'IA générative prendront du retard en 1 à 3 ans, et disparaîtront en 5 ans. Coursera, plateforme de formation en ligne, a ainsi réduit de 13 000 à 25 dollars le coût de traduction d'un cours grâce à l'IA. L'IA générative est donc un levier de transformation supplémentaire pour les entreprises. Mais son intégration doit se faire avec prudence, en favorisant l'utilité dans les métiers.L'IA générative bouscule en profondeur les métiers de cols blancs. Si certains emplois de cadres sont menacés, son adoption semble inéluctable pour rester compétitif. Mais son déploiement doit se faire de manière réfléchie, en complément du travail humain, pour en tirer tous les bénéfices.