L' Algérie à travers son ministère de l'énergie menace de rompre le contrat de fourniture de gaz à l’Espagne si cette dernière venait à l’acheminer vers une destination tierce (Maroc).
Le ministère algérien des énergie à travers, le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach, a fourni en 2021 plus de 40 % du gaz naturel importé par l’Espagne, dont l’essentiel transit à travers le gazoduc sous-marin Medgaz.
Une autre partie de ce gaz arrivait en Espagne à travers le gazoduc Maghreb Europe (GME) passant par le Maroc. Mais Alger l’a fermé après la rupture en août de ses relations diplomatiques avec Rabat, privant ainsi le Maroc du gaz algérien qui transitait par son territoire.
Cette mise en garde survient dans un contexte de tensions entre Alger et Madrid sur la question du Sahara occidental. En effet l'Espagne apporte son soutien au Maroc sur son projet d'autonomisation du Sahara Occidental. Un projet qui crée des tensions entre l'Algérie et le Maroc. Cette décision a provoqué la colère de l'Algérie principal soutien du Front Polisario.
L’Espagne, très dépendante d’Alger pour ses approvisionnements en gaz, a opéré le 18 mars, un changement de position radical sur ce dossier sensible, en apportant publiquement son soutien au projet d’autonomie marocain.
Alger a rappelé le 19 mars son ambassadeur en Espagne et Sonatrach a évoqué une hausse des prix du gaz livré à l’Espagne, en raison de la flambée enregistrée sur les marchés sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Suzanne EFFA