Selon un rapport publié ce mardi 19 octobre par les Nations unies, constate que le changement climatique a contribué à aggraver l'insécurité alimentaire, la pauvreté et les déplacements de population sur le continent.
Deux semaines avant l'ouverture de la Cop 26 à Glasgow, une étude combinée de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) de l'ONU, de la Commission de l'UA, de la Commission économique pour l'Afrique et d'organisations scientifiques internationales et régionales a publié un rapport inquiétant sur la progression du réchauffement climatique sur le continent africain. Dans l'avant-propos du rapport, Josefa Leonel Correia Sacko, commissaire à l'économie rurale et à l'agriculture de la Commission de l'Union africaine (UA), note que "d'ici 2030, on estime que jusqu'à 118 millions de personnes extrêmement pauvres [c'est-à-dire vivant avec moins de 1,90 dollar par jour] seront exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique si des mesures adéquates ne sont pas prises. Il s'agit d'une situation préoccupante sur le continent où de nombreuses économies sont basées sur l'agriculture.
L'ONU est également alarmée par la fonte des glaciers africains. Trop petits pour être considérés comme des réservoirs d'eau, ils jouent un rôle vital pour le tourisme et la science. Leur rythme de fonte étant déjà très avancé, l'ONU craint une déglaciation totale d'ici les années 2040. En Afrique, seules trois montagnes sont recouvertes de glace : le massif du mont Kenya (Kenya), les monts Ruwenzori (Ouganda) et le mont Kilimandjaro (Tanzanie). Le Secrétaire général de l'OMM, M. Petteri Taalas, a déclaré dans l'avant-propos du rapport que "la fonte rapide des derniers glaciers d'Afrique de l'Est, qui devrait s'achever dans un avenir proche, nous alerte d'un changement imminent et irréversible du système terrestre.
Pour endiguer ce phénomène de réchauffement climatique de plus en plus agressif, l'OMM appelle l'Afrique à investir dans les infrastructures hydrométéorologiques et les systèmes d'alerte précoce. Afin de se préparer à l'intensification du phénomène. Au-delà de l'aspect climatique, cet investissement permettra de dynamiser les économies africaines, principalement agricoles, et de créer des emplois.
Aretha OYOA
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