La santé des victimes des inondations au Soudan du Sud est préoccupante. L’organisation humanitaire internationale Médecins Sans Frontière (MSF) a tiré la sonnette d’alarme en précisant que la santé des victimes déplacées pour cause d’inondations au Soudan du Sud est susceptible de se détériorer si elles ne sont pas prises en charge.
En début de mois, l'agence humanitaire des Nations Unies a signalé que près d'un demi-million de personnes ont été touchées par des crues dans six des dix provinces du pays. L'association MSF a déclaré que les besoins de santé de la population se sont accrus ces derniers temps du fait des fortes pluies qui secouent le pays.
A partir de son intervention en cette saison des pluies, Médecins Sans frontières a informé les instances supérieures des Nations Unies que les maladies les plus courantes au Soudan du Sud en ce moment sont la diarrhée, les infections des voies respiratoires, les infections des voies urinaires, le paludisme et la malnutrition. Des maladies qui nécessitent une aide humanitaire supplémentaire pour éviter de se retrouver en situation d’épidémie.
Le chef de l'équipe médicale de MSF à Old Fangak a déclaré qu'il n'y avait pas d'eau potable dans les communautés touchées et que certaines personnes survivent grâce aux poissons et aux nénuphars. La pénurie alimentaire serait généralisée car les inondations ont rendu l'agriculture impossible pour la plupart de la population, constituée de petits agriculteurs.
Ajouté à cela, les populations ne disposent pas de moyens de transport adéquats pour se rendre dans les centres de santé. Ils sont obligés d’attendre les soins à domicile. Si la situation perdure dans ce pays, plusieurs décès seront enregistrés d’ici la fin de la saison des pluies, prévient MSF.
Daniele Stéphanie Mengue