L'état d'urgence en vigueur en Nouvelle-Calédonie depuis le 16 mai sera levé le lundi 27 mai à 20 heures, heure de Paris (soit le mardi 28 mai à 5 heures, heure locale), a annoncé l'Élysée. Cette décision vise à "permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d'appeler à leur levée". Cependant, 480 gendarmes mobiles supplémentaires seront déployés "dans les prochaines heures" pour renforcer les forces de sécurité sur place. Emmanuel Macron "condamne fermement les barrages et les pillages" qui ont secoué le territoire depuis le 13 mai, suite au rejet par les indépendantistes d'une réforme électorale.
Situation tendue malgré la levée de l'état d'urgence
La situation reste "très difficile pour les habitants de l'île, en particulier dans le Grand Nouméa", selon la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux. Le bilan des violences s'élève désormais à sept morts, dont un homme de 48 ans tué par un policier en civil à Dumbéa. Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) a admis que son "objectif principal est d'apaiser les tensions et de trouver des solutions durables". Les indépendantistes réclament toujours le retrait de la réforme du corps électoral, qu'ils jugent défavorable au peuple kanak.
Une mission de médiation pour un "accord global"
Emmanuel Macron a donné jusqu'à fin juin aux élus et responsables politiques, aidés par une "mission de médiation" de trois hauts fonctionnaires, pour trouver "un accord global" à soumettre au vote des Calédoniens. Le président affirme assumer "un geste d'apaisement et d'ouverture" mais refuse tout "report ou suspension sous la pression de la violence".