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Centrafrique : La commission d'enquête rend sa copie sur les violations commises dans le pays

Centrafrique : La commission d'enquête rend sa copie sur les violations commises dans le pays

le  ministre centrafricain de la justice, Dr Arnaud DJOUBAYE ABAZENE, a rendu public par voie de communiqué, le rapport de synthèse de l'enquête menée par la commission indépendante créée en mai 2021. Trois principaux acteurs sont incriminés à savoir les forces armées centrafricaines, les forces dites  d'appui  et les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement.

Le rapport ne détaille pas les crimes commis par l'armée centrafricaine

 et ses alliés. Il se borne à affirmer que : "Des incidents révélés par la division des droits de l’homme des Nations-Unies, la plupart des cas sont avérés et imputables en partie aux forces armées centrafricaines et aux autres forces de sécurité intérieure".  le  ministre  Arnaud DJOUBAYE ABAZENE affirme que ces cas sont en cours de jugement devant le Tribunal Militaire et la cour martiale de Bangui. S'agissant des forces alliées, le ministre centrafricain de la justice assure dans son communiqué que les violations commises sont en cours de documentation. Il rappelle que le contingent gabonais a par exemple été renvoyé après des allégations d'abus sexuels sur des mineurs. Pour ce qui est des violations commises par les" instructeurs russes", le communiqué révèle qu'ils sont en train d'être documentés. "Certains ont été rapatriés par leur hiérarchie et seront jugés dans leur pays pour inconduite perpétrée dans la localité de PAOUA au Nord-Est de la Centrafrique", assure le rapport, sans donner de détails sur les faits qui leur sont reprochés et sur le nombre d'instructeurs russes rapatriés.

le communiqué du ministre centrafricain de la justice est par contre très détaillée s'agissant des faits reprochés aux rebelles de la coalition des patriotes pour le changement dirigé par l'ex-Président François Bozizé. Le rapport d'enquête impute 103 incidents aux rebelles du CPC, dont l'assassinat de 8 casques bleus et le meurtre de 12 jeunes sur l'axe Koki à Bossangoa. Une accusation qu'a toujours démenti le groupe rebelle qui l'attribue plutôt aux mercenaires russes. Le communiqué du ministre centrafricain de la justice affirme que d'autres violations sont couvertes par le secret défense pour dit-il protéger les victimes et les témoins.

 

Daniele Stéphanie Mengue