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QATAR : un scrutin législatif inédit et symbolique

QATAR : un scrutin législatif inédit et symbolique

Les Qataris élisent la majorité des membres de leur organe législatif samedi. Un organe législatif doté de nouvelles prérogatives. Ce vote n'a cependant aucun impact sur l’équilibre des pouvoirs dans cette monarchie où les partis politiques demeurent interdits.

 Le Majilis al-Choura est un organe consultatif sans grand pouvoirs au regard de la gouvernance perpétuelle des familles régnantes. Cependant, avec ce vote le conseil pourra désormais proposer des lois, révoquer les ministres, et même voter le budget, prérogatives qui n’étaient pas les siennes avant. Jusqu’alors les membres étaient nommés par l’Emir le cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani.

Sur les 284 candidats inscrits sur les listes, les électeurs en choisiront 30. On compte des femmes parmi les candidats qui se disputent trente des quarante-cinq sièges de l’assemblée

Prévu dans la constitution de 2004, la tenue du scrutin avait été plusieurs fois reportée et va se tenir à un moment où le Qatar est sur le devant de la scène grâce à l’organisation prochaine de la coupe du monde de football. Cette élection est une manière pour le pays de montrer son meilleur visage au reste du monde.

Les affiches des candidats inondent les rues. Sur les réseaux sociaux, les débats houleux vont grandissants, notamment s’agissant des personnes habilitées à voter. Seuls les descendants d’habitants déjà citoyens en 1930 ont le droit de voter et de présenter leur candidature sur 330000 Qataris. Des restrictions qui avaient déjà donné lieu à des protestations et qui disqualifient d’office les familles naturalisées, et excluent une partie importante de la population.

Nadine EDIA OWONA