Des milliers d'Éthiopiens ont déclaré dimanche lors d'un rassemblement pro-gouvernemental à Addis Abeba qu’ils allaient dénoncés les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit dans le Nord du pays et repousser les rebelles tigréens. Ce regroupement intervient 5 jours après les mesures gouvernementales revues à la hausse.
Le rassemblement au cours duquel les citoyens éthiopiens ont décidé de protéger le pays contre les rebelles s'est tenu cinq jours après que le gouvernement a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire. Une décision sensée protéger la population du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui revendique depuis une semaine la prise de plusieurs villes stratégiques.
Sur les pancartes des manifestants on pouvait lire des messages comme : États-Unis à « arrêter de nous sucer le sang ». Sur d’autres pancartes, les médias occidentaux sont accusés de diffuser des « fausses nouvelles » exagérant l'avancée des rebelles.
Le 4 novembre 2020, Abiy Ahmed a envoyé l'armée dans la région septentrionale du Tigré pour destituer les autorités régionales issues du TPLF, qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires. Plusieurs habitants d'Addis Abeba ont déclaré dimanche ne pas craindre le TPLF.
Le chanteur Tariku Gankisi a passé un message plus modéré lorsqu'il est monté sur scène, appelant à des pourparlers de paix.
Daniele Stéphanie Mengue