Les journalistes et cameramen travaillant dans la bande de Gaza ont organisé jeudi une manifestation symbolique devant l'hôpital Nasser à Khan Yunis. La manifestation visait à condamner la mort de journalistes palestiniens dans l'exercice de leurs fonctions, soulignant notamment la récente perte du caméraman d'Al-Jazeera, Samer Abudaqa, dans une prétendue frappe de drone israélien à Khan Yunis.
Le chef du bureau d'Al-Jazeera à Gaza, Wael Al-Dahdouh, était entouré de collègues journalistes palestiniens et du frère d'Abudaqa portant le gilet pare-balles que portait le caméraman lorsqu'il a perdu la vie.
"Nous sommes réunis aujourd'hui à l'hôpital Nasser en solidarité avec notre collègue Samer et d'autres journalistes tués par Israël. De plus en plus de journalistes palestiniens travaillent dur pour transmettre leurs messages au monde et mettre en lumière les conditions dans lesquelles ils travaillent à l'intérieur de la zone de conflit. Nous appelons le monde libre à soutenir les journalistes palestiniens et à faire valoir leurs droits", a expliqué un journaliste.
Lors de l'attaque qui a coûté la vie à Abudaqa, le chef du bureau d'Al-Jazeera à Gaza a été blessé et, bien qu'il ait perdu toute sa famille quelques semaines plus tôt dans une autre attaque présumée de Tsahal, il a continué à couvrir le conflit.
"En fin de compte, nous n'avons d'autre choix que de continuer sur cette voie, de transmettre le message et d'accomplir notre devoir qui consolide la liberté d'expression et expose de manière professionnelle l'agression israélienne dans la bande de Gaza", a partagé Al-Dahdouh.
Depuis le début du conflit le 7 octobre, soixante-huit professionnels des médias ont perdu la vie, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Parmi eux, 61 étaient Palestiniens, quatre Israéliens et trois Libanais.