Du 7 au 9 octobre 2021, s'est tenue en France la rencontre et l'échange entre le président français et la jeunesse africaine pour discuter des relations bilatérales et proposer des solutions pour l'émergence des pays du continent.
Ce fut un sommet Afrique-France assez différent des précédents. Pour la première fois, aucun chef d'État ou de gouvernement africain n'a été invité. Il s'agissait plutôt d'organiser un débat entre la jeunesse africaine, la société civile du continent et le président français, Emmanuel Macron. La délégation camerounaise était conduite par le Dr Dibamou André Marie, qui a été présenté comme le président de l'Assemblée générale du Conseil national de la jeunesse du Cameroun.
Lors de cette rencontre qui s'est tenue du 7 au 9 octobre 2021 à Montpellier, en France, de nombreuses délégations ont pu se distinguer. Du côté camerounais, on a failli rater avec ce que la presse a présenté comme le 237 représenté par les touristes. Le Dr Dibamou justifie cette situation par le fait que " les personnes désignées pour prendre la parole lors de cette journée étaient au nombre de 12 et ont été choisies sur la base de critères qui lui échappent ". Malgré toute sa volonté, le CNJC n'a pas pu prendre la parole aujourd'hui pour apporter sa contribution. Des contributions qu'il voulait présenter à l'opinion publique au sein même du siège du CNJC où les autorités de ce camp l'ont taxé de persona grata.
Les propositions apportées à Paris
L'Afrique, et le Cameroun ne fait pas exception, a pris du retard dans son développement. Il est donc urgent de rectifier cette situation. Plusieurs solutions sont alors évoquées par le président Dibamou à travers le concept de "1000 milliards pour 1000 projets de jeunes". Celui-ci sera mis en œuvre par des contributions du Club de Paris, du Club de Londres, mais aussi par des allocations budgétaires où 15% dans chaque ministère seront réservés à la CNJC. Les autres sources de financement sont également les pays amis du Cameroun et les organisations internationales. Ce soutien, qui est le Fonds de solidarité des jeunes, permettra de financer les monnaies électroniques et la création d'entreprises couplées au transfert de fonds à l'intérieur du pays et à l'international. Pour soutenir davantage les projets des jeunes, le Président de l'Assemblée Générale du CNYC envisage de recourir au troc ou à d'autres modes alternatifs de préfinancement et de financement des achats et des articles, des services et des biens.
Le Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNJC) entend mobiliser 1 000 milliards de francs CFA entre le 15 octobre et le 15 décembre 2021, date à laquelle se tiendront les états généraux de la jeunesse du Cameroun. Dix secteurs prioritaires constituant les " dix zones d'action prioritaires pour la jeunesse " (ZAJP) de 100 entreprises chacune, associations ou start-up seront inventoriés pour servir de leviers au développement et à la croissance de la jeunesse camerounaise par la jeunesse camerounaise, pour la jeunesse camerounaise. Il s'agira de financer abondamment les entreprises qui existent déjà dans ces secteurs ou d'en créer si elles n'existent pas.
Sortir la jeunesse de la précarité passerait aussi selon les propositions de la CNJC par un investissement dans le sport. C'est pourquoi les clubs recevront des financements du CNJC par le biais du Fonds de Solidarité Jeunesse pour leurs équipements et pour le soutien psychologique des footballeurs afin qu'ils puissent vivre dignement de ce sport. Le CNJC mettra l'accent sur la pratique du Karaté à l'école primaire pour canaliser les énergies des jeunes entre autres.
Le CNJC vise également à lancer le prix littéraire camerounais pour récompenser les meilleures œuvres de fiction ou d'essai produites par les jeunes, ce concours sera étendu aux jeunes des lycées et collèges. Le concours national de dictée et le concours national d'éloquence et d'art oratoire permettront de recruter les plus talentueux et ceux capables de représenter la jeunesse au niveau national et international. Les plus méritants devront intégrer l'Académie des Arts du Cameroun qui sera par la suite transformée en académie camerounaise, modèle camerounais de l'Académie française.
Réaliser une vallée de la Silicom au Cameroun. C'est l'objectif porté par le Président Dibamou. Un rêve qui devrait se concrétiser par la réhabilitation de l'immeuble Shell à Yaoundé. La CNJC propose de puiser dans le fonds de solidarité des jeunes pour rénover cet immeuble et le compartimenter en autant de bureaux qu'il y a de start-ups (1000) et lui donner le nom de YOUTH TOWER. Ce serait alors la nouvelle Silicon Valley du Cameroun et abriterait tous les jeunes qui écument les trottoirs de l'avenue Kennedy.
Paul Reinhard WANDJI