À Madagascar, le préfet de la police d'Antananarivo a imposé un couvre-feu dans la ville dont il a la charge quittant de mercredi soir jusqu'aux premières heures de ce jeudi 16 novembre, jour du premier tour de l'élection présidentielle.
Au moment où le scrutin se tient dans un contexte tendu entre incendie d'un bureau de vote et la destruction de divers matériaux électoraux, le préfet a mis en garde contre des actions menant à de possibles arrestations, avec circonstance aggravante en cette période électorale. Environ 11 millions d'électeurs inscrits sont appelés à choisir leur président entre 13 candidats.
Le président sortant Andry Rajoelina 49 ans brigue un second mandat et les tensions avec l'opposition sont vives car dix opposants et candidats rassemblés au sein d'un collectif, dont les anciens présidents Hery Radjaonarinampianina et Marc Ravalomanana avaient appelés les électeurs le 14 novembre dernier à ne pas aller voter. Tous contestent en effet, l'éligibilité de Rajoelina après un récent scandale autour de sa double nationalité française et malgache et réclament en même temps une suspension du processus électoral. Depuis le début du mois d'octobre, les opposants multiplient les appels à manifester dans la capitale Antananarivo.