Ils sont accusés d'avoir participé à l'attaque qui a coûté la vie à six humanitaires français des ONG Acted et Impact, à leur guide et à leur chauffeur nigériens en août 2020.
Selon des sources proches du dossier, le 22 octobre, les onze suspects comprennent des guetteurs, un donneur d'ordre intermédiaire et d'autres membres des cellules logistiques qui ont été détruites à Niamey et dans un village près de Kouré, où le véhicule des humanitaires français était poursuivi par trois hommes armés à moto. Bien que déjà identifiés, les trois hommes n'ont pas encore été retrouvés. Arrêtés entre août 2020 et février 2021, les onze suspects ont été placés en détention sur ordre d'un juge.
Le 9 août 2020, six humanitaires, dont deux hommes et quatre femmes âgés de 25 à 31 ans, ont été exécutés avec leur guide et leur chauffeur nigériens alors qu'ils visitaient la réserve de girafes de Kouré. Une localité située à 60 km au sud-est de Niamey, la capitale nigérienne. L'attaque a été revendiquée par l'État islamique un mois plus tard. Selon une autre source, l'enquête conjointe franco-nigérienne a montré que l'ONG n'était pas spécifiquement visée mais qu'il s'agissait d'une "attaque d'opportunité". Le véhicule avait été signalé par un guetteur positionné sur la route Niamey-Kouré avec pour objectif de signaler "le premier véhicule blanc". L'enquête de la police nigérienne a révélé que les auteurs de l'attaque étaient sur place depuis deux à trois jours.
Les juges d'instruction antiterroristes se sont rendus au Niger en septembre dans le cadre de l'information judiciaire ouverte à Paris le 25 août 2020 pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste".
Aretha OYOA