Des hommes armés, membres présumés des forces démocratiques alliées (ADF) ont tué et enlevé plusieurs personnes de vendredi à dimanche dans le Nord-Kivu
Mbingi, Mapasana, Mangazi, Matekelambi et Mabuo sont les noms des villages victimes de ces exactions selon Kunis Katuo, un leader de la société civile.
Dans les deux premières bourgades ils ont tué quatre personnes, kidnappé plusieurs autres, incendié sept motos et des maisons.
C'est la localité de Mangazi qui dimanche a ensuite été ciblée sans grands dégâts en raison de la présence de l'armée qui les auraient repoussé et tué un des leurs.
Dans l'après-midi ils ont replié dans les localité de Matekelambi et Mabuo où selon des sources locales ils s’y trouvent encore. Dans la zone d'Oicha deux autres corps ont été ramenés à la morgue dans la matinée de lundi.
Les auteurs de ces crimes ont utilisés des armes blanches et des balles sur les victimes.
Considéré comme le plus meurtrier des groupes armés du pays, les ADF sévissent dans cette partie du territoire situé à l'Est depuis plus d'un quart de siècle. Ils sont présentés par l'État islamique comme leur branche en Afrique Centrale. Le rapporteur général de la coordination de la société civile de Béni a appelé la communauté internationale à mener des actions appropriées afin de mette fin aux violences.
En 2018 des attaques similaires avaient eu lieu et fait 16 morts. Les populations avaient crié à l'incompétence de l'armée congolaise et de la force de la mission des Nations Unies au Congo (Monusco). Le groupe a déjà fait plusieurs centaines de morts parmi les civils. Depuis le mois de mai ,cette partie de la République Démocratique du Congo vit sous état de siège.
Nadine EDIA OWONA