L'exploitant pétrolier américain fait face depuis deux jours à une révolte de ses employés locaux à la suite du renvoi de trois employés accusés d'avoir refusé une visite de l'usine, à un futur acquéreur. Une grève des employés locaux a eu lieu en août dernier après que la direction a annoncé la vente de ses actions sans dédommagement du personnel.
<<Inacceptable>> c'est ainsi que les 300 employés ont qualifié le licenciement des leurs à l'origine de la grève de trois jours renouvelables entamée le 04 octobre. Quelques-uns parlent même de <<provocation>> à leur endroit de la part de l'entreprise qui exploite depuis 2003 les sites pétroliers de Doba. Ils ont assuré en outre que si leurs collègues ne sont pas réintégrés, les choses vont empirer.
La situation est la suite d'un précédent qui avait déjà donné lieu il y a quelques mois à une insurrection des employés locaux du géant pétrolier américain. En effet, après avoir appris la vente des parts de la structure pétrolière à une jeune entreprise britannique dénommée Savannah Energy, et en l’absence d’une entente mutuelle sur les conditions de séparation avec Exxon Mobil, le personnel avait bloqué la piste de l'aéroport du site pour empêcher l'atterrissage de l'avion des acheteurs.
Le bras de fer qui dure entre les deux parties semblent insurmontable. Les deux parties campent sur leurs positions. Exxon Mobil a proposé aux employés une somme équivalente à deux mois de salaire en guise de prime de séparation tandis l'autre camp a réclamé 18 mois. Selon le personnel, la direction de l’entreprise après avoir quitté la table des négociations est restée muette. Un manque de dialogue qui a contribué à faire brûler le torchon entre les deux parties.
La direction américaine a même ordonné la fermeture de ses sites de production. Une décision qui handicape la production pétrolière journalière du pays.
Face à ce conflit social, les autorités tchadiennes ont appelé Exxon Mobil a s'acquitter de leurs engagements auprès de leurs employés, et à honorer leurs engagements fiscaux avant de conclure une transaction avec un nouvel acheteur.
Nadine EDIA OWONA