Au Tchad le Conseil National de Transition (CNT) a commencé son mandat. S'installant ainsi officiellement à la place de l'ancienne Assemblée nationale.
Mardi, les membres de ce Parlement provisoire ont également nommé le président du CNT. Haroun Kabadi, déjà à la tête de l’Assemblée nationale au moment de la mort du maréchal Idriss Déby Itno le 20 avril dernier.
Les 93 membres du Parlement de transition tchadien ont été désignés fin septembre par Mahamat Idriss Déby Itno, fils du défunt président et chef de la junte.
Les nominations ont été faites en vertus de quotas fixés d'avance. Ces derniers stipulent que l'Assemblée soit composée par au moins 30% de députés de l'Assemblée nationale sortante, 30% de femmes et 30% de jeunes.
Aucun des membres du Parlement de transition n’est issu de La Coordination des actions citoyennes Wakit-Tama. Les membres de ce mouvement qui regroupe plusieurs organisations de la société civile tchadienne et des formations politiques sont opposés à la transition militaire. Certains d'entre eux tenaient à faire partie du dialogue national inclusif.
Le Parlement de transition est entre autres choses, chargé d'adopter une Constitution dédiée à mettre en place ce "dialogue national inclusif " ainsi que "des élections libres et transparentes" dans un délai de 18 mois renouvelables.
Le général Mahamat Idriss Déby Itno n'a récemment pas exclu, de prolonger la transition de 18 mois si "certaines conditions" - dont une aide financière internationale - n'étaient pas réunies.