Condamné à 11 ans de prison pour incitation à la dissidence par la junte birmane, le journaliste américain Danny Fenster a retrouvé sa liberté et ses proches ce mardi après six mois de détention.
Les ami(e)s, les collègues et les parents de Danny Fenster étaient tous présents à l'aéroport JFK de New York au moment de son atterrissage de l'avion. Après six longs mois de calvaire en Birmanie, ils se retrouvent enfin avec ses proches. Le rédacteur en chef du magazine Frontier Myanmar a été libéré suite aux nombreuses négociations qui ont eu lieu entre le chef de la diplomatie américaine Bill Richardson et le général Min Aung Hlaing, le chef militaire qui a renversé l'ancien gouvernement.
Grâce à la détermination et à l'abnégation de Richardson ainsi que quelques ONG qui n'ont cessé de dénoncer son arrestation illégale, en demandant sa libération immédiate, Danny Fenster est de nouveau parmi ses proches. << Cela a été une longue attente (... ) C'est un moment que j'ai imaginé depuis si longtemps. Cela dépasse tout ce j'avais imaginé >>, s'est-il réjoui après sa libération. << Je remercie tous ceux qui ont contribué à sa libération. Je suis tellement heureux. C'est très difficile pour un parent de savoir que son enfant va mal et qu'il ne peut rien faire pour l'aider >> a déclaré le père du journaliste Buddy Fenster. Même son collègue de travail Andrew Nachemson a profité de l'occasion pour lui apporter son soutien en martelant qu'il n'aurait jamais dû passer six mois de prison et tous les journalistes locaux qui restent emprisonnés devraient également être libérés immédiatement.
Danny Fenster était arrêté et emprisonné par la junte birmane depuis mai dernier alors qu'il tentait de quitter la Birmanie, qui était pendant ce temps plongée dans une crise politique énorme avec le renversement du gouvernement d'Aung San Suu Kyi. Il était accusé pour incitation à la dissidence, association illégale et violation de la loi sur les visas. Il avait été condamné pour onze ans de prison, mais a réussi à bénéficier de la grâce présidentielle pour des raisons humanitaires après des négociations avec le diplomate américain Bill Richardson.
Yaouba Mamadou