L'enquête libanaise sur l'explosion dévastatrice de Beyrouth l'année dernière a été suspendue après qu'un ancien ministre recherché pour interrogatoire s'est plaint du manque d'impartialité du juge principal. Des sources judiciaires ont déclaré que Tarek Bitar arrêterait de mener l'enquête jusqu'à ce qu'un tribunal se soit prononcé sur le cas de Nohad Machnouk. Une suspension de l’enquête qui agace les associations de victimes de cette catastrophe.
Le juge Tarek Bitar peine à faire comparaître des témoins de premier plan dans l'enquête sur l'explosion dévastatrice de Beyrouth. L’un des suspects l’accuse de manquer d’impartialité. Son prédécesseur a été limogé pour des motifs similaires en février dernier après avoir accusé d'anciens ministres de négligence.
L'explosion massive dans le port de Beyrouth le 4 août 2020 a tué au moins 218 personnes, blessé 7 000 autres et dévasté des parties entières de la ville.
Suite à cette explosion, un incendie a déclenché la détonation de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium, un produit chimique combustible, qui était stocké de manière dangereuse dans un entrepôt pendant près de six ans.
Cette explosion a aggravé la crise économique au Liban et a plongé les trois quarts de la population dans la pauvreté. Les associations de victimes continuent de réclamer justice.
Daniele Stéphanie Mengue