L’annonce a été faite par le président de l’équateur Guillermo Lasso, mardi 22 février lors d’un entretien avec des médias locaux. Cette grâce vise à limiter la surpopulation carcérale qui avait occasionné une série de massacres qui ont fait plus de 320 morts en 2021. Le chef de l’Etat a fait savoir sa volonté de venir à bout d’ici la fin d’année du phénomène de surpeuplement dont les prisons de l’Equateur sont victime.
5000 prisonniers respireront bientôt l’air de la liberté en Equateur. Ils bénéficieront de la grâce présidentielle dans les prochains jours. Cette libération est la volonté du président de la république d’Equateur qui a décidé de rendre la liberté à 5000 reclus.
Il revient aux juges, la responsabilité de mettre en œuvre le décret de grâce signé lundi par le chef de l’État Guillermo Lasso. Sont concernés par cette remise de peine, des personnes ayant été condamnées pour les motifs de vol, escroquerie ou abus de confiance.
Selon l’AFP, à peu près 39 000 prisonniers sont actuellement incarcérés en Equateur, soit 30% de plus que la capacité des prisons, dont 15 000 sont toujours en attente de jugement.
Par ailleurs, le président Lasso a annoncé un décaissement de 27 millions de dollars visant à l'amélioration des conditions de détention. Les prisons équatoriennes ont été le théâtre en 2021 de scènes meurtrières d'affrontements entre gangs rivaux liés au trafic de drogue, qui ont fait plus de 320 morts, l'un des pires bilans en Amérique latine.
On se souvient encore des affrontements d'une extrême violence entre gangs de détenus qui s’étaient déclenchées dans le pénitencier de Guayaquil, dans le sud-ouest de l'Equateur. Des scènes d’une extrême violence et d’une barbarie inouïe avaient été commis. Des corps mutilés et brûlés étaient exposés. Le président Lasso avait alors proclamé « l’état d’exception » dans les 65 prisons équatoriennes, promettant le déploiement d'importants renforts militaires.
Jean Baptiste Bodo