La Chine avait adopté une politique qui consistait à avoir un enfant par foyer. De ce fait, les avortements étaient légaux dans le pays. La préoccupation aujourd'hui est de savoir si elle va revenir en arrière pour relancer les naissances. En tout cas c'est l’inquiétude des militants du droit des femmes face aux dernières déclarations de l’agence chinoise de planification familiale.
Pour l’instant il n'est pas question de revenir sur le droit à l’avortement en Chine, mais certains ne sont pas d'accord. Une poignée de militants cherchent à décourager les femmes à recourir à l’IVG. C’est en tout cas l’objectif visé par le planning familial dans son plan publié fin janvier. L’agence chinoise promet « d’intervenir », lorsque les femmes non mariées et les adolescentes demanderont à avorter, cela de manière à promouvoir les « valeurs traditionnelles ». Des mesures destinées à pousser les Chinoises à avoir plus d’enfants. Cette campagne, intervient après l’autorisation accordée aux couples d’avoir un troisième enfant, en mai 2021.
Pour l’instant, les slogans et les injonctions n’y ont rien fait. Le taux de natalité est toujours en baisse. Selon la commission nationale de la santé, près de 9 millions d’interruptions volontaires de grossesse sont pratiquées en Chine en 2021. 40 % des avortements concernent des adolescentes.
Suzanne EFFA