La mesure vise à « préserver les acquis du Maroc dans la lutte contre la pandémie » selon les autorités marocaines. Cette décision s’étend jusqu’au 31 décembre.
Le ministère de la Santé du Maroc a annoncé mercredi 15 décembre la détection du premier cas au variant Omicron du coronavirus. Face à cette situation le Maroc a décidé de refermer ses frontières partiellement rouvertes. En effet À partir du 23 décembre, les vols de passagers à destination du Maroc seront donc à nouveau interdits.
Selon le communiqué du ministre de la santé publié par l’AFP, « Ce premier cas de contamination par la nouvelle souche Omicron a été détecté chez une citoyenne marocaine dont l'état de santé est stable et ne suscite pas d'inquiétude ». La patiente a été internée dans un hôpital de Casablanca où elle est en observation.
Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb a tenu à préciser que le variant détecté ne vient pas de l’extérieur. « Après investigation, nous avons découvert que ce variant n'[était]t pas entrant, il est local. Il est le résultat d'une mutation dans la ville de Casablanca » a-t-il déclaré
Une Propagation à un rythme inédit
Omicron qui suscite des inquiétudes a été détecté dans plus de 80 pays du monde. Dans la sous-région plusieurs pays ont déclaré au moins un cas : la Tunisie a fait état de son premier cas du variant Omicron dès le 3 décembre, tandis que l'Algérie a rapporté son premier cas mardi.
Un dispositif avait été mis en place pour permettre aux Marocains bloqués à l'étranger de regagner leur pays, les autorités marocaines ont décidé de le suspendre à partir du 23 décembre à cause de "la propagation fulgurante du variant Omicron au niveau planétaire et sa progression préoccupante dans le voisinage européen du Maroc", selon le comité interministériel de suivi du Covid.
Le Maroc autorise cependant des vols spéciaux de rapatriement vers les pays étrangers, notamment vers l'Europe.
Le secteur du tourisme inquiet
Au Maroc, le nombre de contamination par jour est sans cesse croissant depuis le 21 novembre. Plusieurs causes expliquent cette augmentation de cas de contamination : le non-respect des mesures barrières la méfiance vis-à-vis du vaccin qui justifie la non adhésion à la campagne de vaccination.
La fermeture des frontières impacte considérablement le secteur du tourisme mis en mal depuis deux ans par la même pandémie. Pourtant ce secteur est un poumon de l’économie du pays. Les professionnels du tourisme sont aux abois.
Jean Baptiste Bodo