Ces fonds proviennent de la saisie des biens du fils du président équato-guinéen aux États-Unis. Téodoro Obiang Nguema Mangue y est poursuivi dans le cadre de l’affaire dite des « biens mal acquis ». 20 millions seront mis à disposition de l’Organisation des Nations Unies pour lutter contre la covid-19 en Guinée équatoriale et 6 millions à une ONG spécialisée dans l’achat et la distribution des médicaments. La Guinée équatoriale, pays d’environ 1,5 million d’habitants selon la banque mondiale est secoué par une troisième phase de contamination de la covid-19 plus virulente que les précédentes.
C’est une bouffée d’oxygène dans la lutte contre la covid-19 en Guinée équatoriale. Le pays subit de plein fouet la pandémie à coronavirus. Depuis l’apparition de la maladie en Afrique en 2020, la Guinée Equatoriale comme la plupart des pays africain peine à se maintenir en équilibre. La faute à une maladie qui selon la Banque Africaine de Développement (BAD) est responsable de la baisse de la demande mondiale, des prix du pétrole, du déclin de la consommation des ménages et de l’activité des entreprises.
En 2020, la BAD parle d’un PIB réel de moins de 6,1%. Dans un pays en pleine recherche de solutions, la décision de saisie de 26 millions de dollars par la justice américaine auprès du fils Obiang vise à soutenir la lutte contre la covid-19 dans le pays.
Des fonds grâce auxquels l’ONU va acheter des vaccins pour la population guinéenne frappée par une troisième phase virulente de la covid-19 depuis le 20 septembre. Le président Téodoro Obiang Nguema a resserré de manière stricte les mesures barrières contre la covid-19. Selon le décret du chef de l’Etat, en plus de la première vague de fonctionnaires, tous les autres sans exception sont obligés de se faire vacciner. Il est de même pour les étudiants qui sont astreints à la vaccination pour s’inscrire dans des universités. En France, dans l’affaire dite des « biens mal acquis », Téodoro Obiang Mangue avait été condamné à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende pour s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable avec l’argent public de son pays.
Daniele Stéphanie Mengue