Chronique

Journée mondiale de l'enfance: " les attaques contre l'éducation"

Journée mondiale de l'enfance: " les attaques contre l'éducation"

Le terrorisme des séparatistes continue d’être l’une des menaces les plus sérieuses pour la sécurité et la quiétude dans l’environnement éducatif au Cameroun. En effet, Alors que des efforts louables ont été déployés dans la lutte contre la menace séparatiste par les pouvoirs publics et notre armée, il est de plus en plus évident que la menace à laquelle notre pays est actuellement confronté est complexe.

Ceci est particulièrement vrai dans ces deux localités, où le trafic d'êtres humains, de drogue et d'armes, les enlèvements contre rançon, la prolifération illicite d'armes et le blanchiment d'argent variantes de la criminalité transnationale organisée se sont intimement entremêlés aux activés des groupes séparatistes et à leurs sources de financement. Cette situation nuit à la sécurité et à la stabilité de ces regions, et a de profondes répercussions sur l'éducation des enfants. Ceci est encore plus préoccupant du fait du manque de coopération des populations conduisant souvent à des bavures sur les enfants.

Les établissements scolaires sont devenues des cibles spécifiques d’attaques violentes ayant entraîné la mort des apprenants et des éducateurs, menant ainsi à la fermeture de certaines écoles et à l’augmentation du nombre d’abandons scolaires.

Il convient de préciser que sous le vocable « attaques contre l’éducation» l’on entend tout usage réel de la force ou la menace contre les apprenants, les enseignants, les universitaires, le personnel d’appui à l’éducation, les responsables de l’éducation, ainsi que les bâtiments, les ressources, le matériel ou les installations pour des fins politiques, militaires, idéologiques ou sectaires, des raisons ethniques ou religieuses . Les attaques contre l'éducation revêtent de nombreuses formes, notamment celle d'empêcher les apprenants d'accéder à leurs écoles; la tuerie, les mutilations ou le traumatisme délibérés ou sans discernement des apprenants et du personnel éducatif; et la destruction ou endommagement des écoles et des universités comme ce fut le cas récemment à Buea.

Les attaques contre l'éducation tuent et blessent, entraînent le décrochage scolaire, la perte d'enseignants, la fermeture prolongée des écoles et des universités, la qualité médiocre de l'éducation et, le déplacement forcé des enfants vers des zones dont les établissements scolaires sont déjà surchargés, l'embrigadement d'enfants dans les groupes terroristes et les abus sexuels qui constituent des conséquences dévastatrices à long terme pour la société ;

Les attaques contre l’éducation à tous les niveaux créent un climat de peur et de répression qui mine la liberté académique et les fonctions éducatives.

sans accès à l'éducation, une génération d'enfants dans les zones en conflit grandira sans avoir les compétences nécessaires pour contribuer au développement de leur pays et de leur économie, aggravant ainsi la situation déjà désespérée de milliers d'enfants et de leurs familles dans les localités. De même, ils ne pourront pas accéder à un emploi décent à l'âge adulte. Lorsqu’ils ne sont pas à l'école, les enfants sont facilement victimes d'abus, d'exploitation et de recrutement par les forces et groupes armés. D'où la nécessité de militer pour leur droit pour garantir leur bien être.