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Allemagne: L'ère Merkel s'éteint

Allemagne:  L'ère Merkel s'éteint

 Le 26 septembre prochain, s'ouvre une nouvelle page de l'histoire en Allemagne. Après 16 années passées au poste de chancelière allemande, Angela Merkel l'une des figures emblématiques féminines, renonce au scrutin et aux sceaux allemands. Un départ qui amène à un retour sur le parcours de cette personnalité.

Surnommée "Mutti", qui signifie en Allemand maman. Angela Merkel est connue pour son dynamisme, son humanisme et son humilité. De son véritable nom Angela Dorothea Merkel, elle est néée le 17 juillet 1954 dans la ville de Hambourg. Issue d'une famille modeste, après leur déménagement à Brandebourg. Angela commence à participer à des mouvements de jeunesse communistes. Elle suit un parcours studieux à l’université de Leipzig. Parcours qu'elle achève en 1986, avec l'obtention de son doctorat. Quelques mois après, elle prend fonction au sein de l’Institut de physique-chimie de l’Académie des sciences de la République démocratique allemande (RDA).

 En 1990, elle fait de la politique son allié. Notamment avec son entrée au bureau politique du Renouveau démocratique "Demokratischer Aufbruch". Ensuite, elle trône sur le siège de porte-parole adjointe du dernier gouvernement de RDA, élu après la chute du mur de Berlin. Au mois d'octobre de la même année, la réunification de l’Allemagne, introduit Angela Merkel  comme membre de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU). Les grades s'enchaînent, "La Reine de l'Europe" ne manque pas de démontrer son zèle pour le développement de sa nation. Elle se hisse graduellement vers les postes de ministre fédéral des Femmes et de la Jeunesse (1991-1994), puis de ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et de la Sécurité nucléaire (1994-1998).

 Première femme à la tête du parti chrétien-démocrate. En dix années consécutives, Angela Merkel a ramené l’Allemagne sur le devant de la scène internationale, aidée par le retour à la croissance, l’assainissement des finances publiques, la chute du taux chômage et la gestion responsable en période de crise.  Pour décrocher un tel poste et une telle notoriété, la "dame de fer" a dû renoncer à son propre épanouissement familial, divorcée sans enfants, Angela Merkel a été considérée comme "la femme la plus puissante du monde" par le magazine Forbes de 2006 jusqu'en 2010. En Allemagne, elle bénéficie jusqu’à la fin de son mandat d’une cote de popularité grandissante. Angela Merkel a ainsi montré aux yeux du monde qu'être une femme n'est pas un frein dans le domaine politique.

Andrea Abate