Le gouvernement britannique a confirmé l’extradition du fondateur de Wikileaks vers les Etats-Unis où, il sera jugé pour fuite de documents confidentiels.
Un porte-parole du ministère de l’intérieur britannique a confirmé la signature du décret d’extradition de l’australien par la ministre de l’Intérieur Pitri Pratel. L’ordonnance d’extradition devra être signé par le ministre d’État s’il n’y a aucun motif pour l’interdire. Le chargé de la communication a également justifié la signature du décret par la loi de 2003 sur l’extradition, et par le fait qu’il n’a pas été conclus par les tribunaux que l’extradition serait incompatible avec ses droits humains, son droit à un procès équitable, et à sa liberté d’expression. Julian Assange est recherché et accusé par la justice américaine pour diffusion de plus de 700.000 documents sur des activités militaires américaines en Irak et en Afghanistan. Le gouvernement américain estime qu’il a conspiré avec l’analyste du renseignement militaire Chelsea Manning et qu’il a exposés des secrets de l’armée américaine du mois de janvier à mai 2010.
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Le 14 mars avec le refus de la Cour suprême britannique d’examiner son recours, et le feu vert de sa remise à la justice américaine en avril, il avait vu ses espoirs d’éviter son transfert s’envolés. Dans un communiqué son épouse Stella Moris Assange, avocate sud-africaine a déclaré que « la ministre de l’Intérieur britannique devrait avoir honte d’approuver l’extradition de son mari pour une affaire qu’elle considère politique » et a promis de continuer à se battre pour la libération de son conjoint. Les soutiens de l’australien et les organisations de défense de la liberté d’expression tels que Amnesty Internationale et Reporters sans frontière ont dénoncé un jour sombre pour la liberté de la presse, et craignent que Assange soit soumis à l’isolement dans une prison américaine, ce qui représenterais un risque de suicide malgré les assurances des autorités américaines.
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Arrêté et emprisonné en 2019 à la prison de haute sécurité de Belmarsh non loin de Londres, le lanceur d’alerte de 50 ans, avant son arrestation s’était réfugié pendant sept ans à l’ambassade de l’Equateur à Londres en 2012 quand il était encore en liberté sous caution. Julien Assange a 14 jours pour faire appel et pour éviter d’être jugé pars les États-Unis où il risque une peine de 175 ans de prison.
Nadine EDIA OWONA