Trois semaines après l’annulation du droit à l’avortement par la Cour suprême aux États-Unis, la vice-présidente Kamala Harris était en visite en Floride pour dénoncer « les extrémistes et les soi-disant leaders qui restreignent les droits au lieu de les étendre ». À l’approche des élections de mi-mandat en novembre, Kamala Harris s’impose de plus en plus comme la voix de la Maison Blanche sur la défense du droit à l’avortement.

Acclamée par 12 000 de ses sœurs noires toutes vêtues de blanc à Orlando, Kamala Harris est chez elle. La vice présidente vient défendre le droit à l’avortement devant la convention annuelle de la célèbre sororité afro-américaine, Alpha Kappa Alpha, celle à laquelle Kamala Harris est fidèle depuis ses années à l’Université Howard.

Depuis la Floride, devant ces femmes afro-américaines, base traditionnelle du parti démocrates et première concernées par l’annulation du droit à l’avortement, Kamala Harris vilipende l’offensive conservatrice dans le sud des États-Unis. « Ces soi-disant leader criminalisent des médecins et punissent des femmes qui veulent faire des choix de santé pour elles-mêmes !, dénonce-t-elle. Nous devons continuer le combat pour le droit des femmes à prendre la décision la plus intime avec leur docteur mais ce n’est pas à l’État de leur dire ce qu’elles sont censées faire ! »

Remobiliser l’électorat démocrate

Et en Floride, Kamala Harris vient défier sur son territoire la star montante du parti républicain, le gouverneur conservateur Ron De Santis, souvent présenté comme l’héritier du trumpisme.

À quatre mois d’élections de mi-mandat à haut risque, la vice présidente renouvelle ses appels au vote. Les démocrates, au plus bas dans les sondages, espèrent que l’annulation du droit à l’avortement aura pour effet de mobiliser leur électorat.

Denise KAVIRA KYALWAHI