Société

Fusillade à la frontière rwando-congolaise : Kigali tente l'apaisement

Fusillade à la frontière rwando-congolaise : Kigali tente l'apaisement

Après la fusillade qui a eu lieu à la frontière entre le Rwanda et la RDC vendredi 17 juin, et au cours de laquelle un soldat congolais a été tué et deux policiers rwandais blessés, le gouvernement rwandais s’est exprimé sur l’incident et sur les relations tendues avec son voisin lors d’une conférence de presse.


Kigali assure officiellement continuer de privilégier la voie du dialogue. Au sujet des échanges de tirs à la frontière, le Rwanda s’en remet une fois de plus aux organes de médiation régionaux. « Nous considérons cela seulement comme un incident. Une enquête a été ouverte par le mécanisme conjoint de vérification et notre ministre des Affaires étrangères s’est déjà entretenu à ce sujet avec son homologie congolais. Les autorités rwandaises sont en contact avec les autorités congolaises », a déclaré Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais.

Même ton au sujet de la suspension par le Congo de tous les accord signés avec le Rwanda : « C’est une prérogative du gouvernement congolais. Ces partenariats et ces accords bénéficiaient à nos deux peuples. Donc nous espérons qu’un jour, ils seront restaurés. »

La porte-parole a également salué les appels du gouvernement congolais à lutter contre la stigmatisation des rwandophones dans le pays et assuré qu’en tant que membre de la Communauté des États d’Afrique de l’Est, le Rwanda est prêt à jouer un rôle dans la force régionale qu’Uhuru Kenyatta, le président kényan, a appelé de ses vœux afin de rétablir la paix dans l’Est de la RDC.

Mercredi, le président kényan a appelé au déploiement d’une force régionale dans l’Est de la RDC. Uhuru Kenyatta a précisé qu’une réunion doit se tenir ce dimanche pour les préparatifs. De son côté, le ministre rwandais des Affaires étrangères se dit favorable à cette initiative qui s’inscrit dans la ligne des décisions prises par les chefs d’État lors d’une réunion en avril dernier à Nairobi.
Nous sommes disposés à donner notre contribution à toutes solutions, y compris militaire.

Denise KAVIRA KYALWAHI