Principal suspect dans l'incendie en Ardèche qui a ravagé près de 1200 hectares sans faire de victime, un homme de 44 ans a reconnu les faits qui lui sont reprochés, a annoncé ce jeudi 28 juillet le Parquet de Privas dans un communiqué.

C'est désormais connu. L'incendie en Ardèche est un acte criminel. Placé en garde à vue mercredi en fin de matinée à la compagnie de gendarmerie de Largentière, le principal suspect de l'incendie en Ardèche a fini par avouer son crime. Il a reconnu les faits qui lui sont reprochés. << Le suspect qui présentait un taux d’alcool significatif lors de son interpellation est passé aux aveux après avoir été confronté aux nombreux témoignages recueillis par les enquêteurs établissant sa présence et celle de sa voiture sur le départ des feux >>, a déclaré le parquet.

L’homme de 44 ans a avoué son geste pendant sa garde à vue, tandis que les pompiers gagnent peu à peu le combat contre le feu. Mais 200 autres soldats du feu restent à pied d’œuvre dans les Alpes-de-Haute-Provence. Cet incendie qui a ravagé près de 1200 hectares «est considéré comme fixé» depuis «6 heures ce jeudi matin», a déclaré le lieutenant-colonel Jean-Michel Chalancon du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du département. «On a stabilisé la majeure partie des lisières mais il y a encore un secteur où le feu est problématique, il brûle à contre-vent», a-t-il ajouté.

Selon ce responsable, les flammes sont toujours présentes car le territoire est escarpé mais d’ici quelques heures cela devrait être réglé. Au moins 350 personnes avaient été évacuées de la petite commune touristique de Vogüé et de campings alentour, proches des gorges de l’Ardèche, mais le feu n’a pas fait de victime. Pour maitriser l'incendie, 600 pompiers appuyés de cinq Canadair, un avion Dash, un hélicoptère et une centaine d'engins au sol ont été déployés par les autorités.

Yaouba Mamadou