Après des manœuvres politiques secrètes, le BJP, parti du Premier Ministre Indien, Narendra Modi a pris le pouvoir dans l’État du Maharashtra, un État clé du pays. Beaucoup y voient un « coup » antidémocratique. À Bombay, la capitale économique de l'Inde, certains habitants s'inquiètent du nouveau gouvernement.
Depuis mi-juin, l'Inde était fixée aux curieuses manœuvres de nombreux parlementaires rebelles du parti radical hindou Shiv Sena, siégeant au Parlement du Maharashtra (115 millions d’habitants, au centre ouest du pays), crucial pour sa capitale Bombay. Ces parlementaires, hostiles à la coalition formée depuis 2019 par leur parti avec celui du Congrès, ont été curieusement réunis en « séminaire » dans le Gujarat (nord-ouest), puis l’Assam (nord-est), deux États dirigés par le Bharatiya.
Le militant écologiste Anand Pendharkar et résident de Bombay, s'est inquiété de la feuille de route de ce nouveau gouvernement. « Ce coup politique va à l'encontre du mandat du peuple envers ses dirigeants et me remplit de colère. À peine quelques heures après avoir été élu, le nouveau gouvernement a annoncé qu’il allait reprendre le chantier d’un métro dans le parc naturel de Bombay. Je pense que c’est une nouvelle catastrophique pour la ville », a-t-il affirmé.
Toutefois, quelques militants du Shiv Sena et du BJP ont laissé au contraire éclater leur joie à l'idée de faire retourner Bombay dans le giron d’une alliance de nationalistes hindous.
Rosine MANGA