À Kisumu, dans l’ouest du Kenya, le sommet Africités s’est achevé samedi. Durant cinq jours, 11 mille participants de tout le pays ont débattu du rôle des villes intermédiaires dans le développement de l’Afrique.
Génératrices de percées économiques, les villes intermédiaires attirent plusieurs ressortissants des pays voisins.
À l'horizon 2040, les deux tiers des personnes qui s’installeront en zone urbaine, le feront dans des villes moyennes.
Mais, faute d’infrastructures, elles restent des villes de passage, avant de partir vers les capitales. Cependant, ces dernières sont souvent déjà congestionnés. C’est notamment le cas de la ville de Dakar.
Avec plus d’un million d’habitants actuellement et trois millions pour sa région, la capitale sénégalaise a vu sa population croître rapidement , mais la cité peine à accueillir tous ses nouveaux entrants.
Le manque d’espace pour loger correctement, toutes les populations ou construire de nouvelles écoles, hôpitaux de sous-capacité ou encore occupation informelle des espaces urbains…
Les villes intermédiaires doivent être développées pour que les grandes villes puissent respirer. Il faut créer des emplois dans ces villes, il faut des infrastructures, des industries, sinon les grandes villes seront toujours l’attraction de ces populations. », explique Abass Fall, le premier adjoint au maire de la capitale.
Donner la priorité au développement des communes moyennes, c’est en tout cas , ce sur quoi se sont engagés les élus locaux à l’issue de cette neuvième édition du sommet des Africités.
Lors de la cérémonie officielle samedi soir, les délégués d’Africités se sont engagés à mieux intégrer les villes intermédiaires dans leurs plans de développement urbain, à mettre l’accent sur la jeunesse (notamment à travers la mise en place d’un programme Erasmus africain), mais également, dans la culture et la protection du climat, entre autres. L'objectif est d' assurer une meilleure répartition des ressources publiques en faveur des centres urbains respectant les normes.
Rosine MANGA