Seize suspects qui seraient liés aux Forces démocratiques alliées (ADF) ont été arrêtés dans le district de Mityana, dans le centre de l'Ouganda, a confirmé la police.
Les ADF sont un groupe rebelle initialement basé en Ouganda mais qui s'est étendu à l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Au cours des derniers mois, le groupe, qualifié de groupe terroriste, a été lié à plusieurs attaques dans l'Est de la RDC et en Ouganda, poussant Kampala et Kinshasa à former une opération conjointe pour éliminer les rebelles.
Les suspects, qui ont été retrouvés cachés au domicile de l'une des personnes arrêtées, ont été suivis par un groupe de travail conjoint sur la sécurité antiterroriste.
Leur arrestation fait suite à une dénonciation selon laquelle l'un des suspects utilisait son domicile comme plaque tournante pour coordonner les activités des ADF.
S'exprimant lors d'une conférence de presse lundi au quartier général de la police à Naguru, Kampala, le porte-parole de la police, Fred Enanga, a déclaré que des officiers avaient récupéré des vêtements militaires, des bottes, des gadgets électroniques et deux téléphones portables au domicile du suspect.
Les suspects ont été transférés au Département des enquêtes spéciales de la police à Kireka.
Pendant ce temps, la police a arrêté la semaine dernière un suspect lié à la cellule terroriste Luweero ADF, a indiqué la police. Le suspect a été arrêté à Kampala alors qu'il fuyait Luweero. La semaine dernière, les Forces de défense populaires ougandaises ont également découvert un centre d'entraînement présumé des ADF dans la zone de Kikubajinja du conseil municipal de Luweero, à environ 10 kilomètres de l'autoroute Kampala-Gulu. Le porte-parole du ministère de la Défense, le général de brigade Felix Kulayigye, a confirmé l'arrestation de trois suspects qui auraient été impliqués dans des activités subversives. M. Enanga a déclaré que les enquêtes préliminaires montrent que l'un des suspects est venu à Kampala en janvier à la recherche d'un emploi et a été attiré dans le groupe. "Nous avons des preuves qu'il existe des cellules qui recrutent des membres dans les rangs rebelles... nous les surveillons", dit-t-il.
Denise KAVIRA KYALWAHI