Société

Belgique : Rapatriement des familles de djihadistes

Belgique : Rapatriement des familles de djihadistes

Les autorités Belges ont organisé mardi, le rapatriement de seize enfants de djihadistes et six mères parties en Syrie. C'est la deuxième fois que la Belgique procède à une telle opération. En juillet 2021, une première opération d'ampleur sous l'égide du gouvernement belge avait permis de rapatrier dix enfants et six mères qui étaient retenus dans le camp syrien de Roj.


Il n'y a désormais plus de femmes et d'enfants qui peuvent être rapatriés du camp Syrien de Roj. Les autorités Belges ont rapatrié les dernières personnes qui restaient dans ce camp. Il s'agit de seize enfants et six mères. L'opération de rapatriement s'est déroulée sous silence et en toute sécurité pour éviter le désagrément.

Elle était coordonnée par la police, la Défense et le service public des Affaires étrangères. «Cette nuit s'est déroulée la dernière phase d'une opération destinée à rapatrier depuis la Syrie 16 enfants belges accompagnés de mères de nationalité belge. Le vol de la Défense a atterri cette nuit à 1h30 du matin», a déclaré le parquet fédéral Belge dans un communiqué, conviant à une conférence de presse à Bruxelles pour les précisions supplémentaires.

Pour le rapatriement de ces familles de djihadistes, le gouvernement Belge a instauré un certain nombre d'exigences. Selon le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw, « Il fallait prouver une filiation, donc il y a eu pour tous les enfants une analyse ADN qui a été faite, et il fallait aussi que les personnes majeures renoncent, évidemment, à l’idéologie qu’elles ont embrassée en allant là-bas ».

Le procureur fédéral a également précisé « qu'il fallait que le retour soit volontaire, ce n’est pas un retour forcé puisqu’il est impossible d’exécuter un mandat d’arrêt, par exemple, en Syrie. Donc les mandats d’arrêt et le côté judiciaire n’ont été exécutés qu’à partir du moment où ces personnes sont arrivées ici sur le territoire ».

Reste à savoir si le gouvernement Belge tiendra sa promesse de ne pas incarcérer les familles rapatriées. Car certains médias annoncent déjà que ces mères étaient auparavant condamnées en Belgique, notamment pour participation aux activités d'un groupe terroriste et ont été remises à la justice à leur arrivée.

Par contre les enfants sont soumis aux examens médicaux avant d'être confiés aux services de protection de la jeunesse. Depuis le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011, la Belgique et la France font partie des pays européens qui ont vu partir le plus de combattants étrangers.

Yaouba Mamadou

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