L'Organisation Non Gouvernementale, Médecins Sans Frontières (MSF) appelle entre autres, les pays européens et Nord-américains, capables de protéger les migrants bloqués en Libye , à accélérer urgemment l'évacuation des personnes les plus vulnérables, vivant dans les conditions inhumaines dans le pays à travers le renforcement des mécanismes existant et l'ouverture des chemins de sortie possible.
Depuis 2016 et le début de son action humanitaire sur le terrain, l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a fait face régulièrement, à l'incapacité de sécuriser les réfugiés, à l'intérieur comme à l'extérieur des centres de détention et garantir la continuité des soins pour celles et ceux qui présentent les troubles physiques et mentaux les plus difficiles, en occurrence les victimes de torture.
Ainsi, d'après l'explication de la responsable des programmes en Libye pour MSF, Claudia Lodesani, "Nous pensons que les pays sûrs, notamment au sein de l'Union Européenne, qui financent depuis des années les garde-côtes libyens et qui encouragent le retour forcé des migrants vers la Libye, ont au contraire, le devoir de faciliter la sortie et la protection sur leur sol, de ces personnes victimes de violence."
MSF divulgue actuellement un rapport intitulé "Out of Libya" qui décrit la faiblesse des mécanismes de protection existants pour les personnes bloquées en Libye. Les rares voies de sortie légales vers des pays sûrs, mises sur pied par le HCR (haut commissariat des réfugiés) et l'OIM (Organisation Internationale des Migrations) sont très lentes et restrictives.
Par conséquent, seules les personnes de neuf nationalités sont prises en compte pour l'enregistrement auprès du HCR.
L'accès à ce service est presqu'inexistant hors mis Tripoli et dans des centres de détention et le nombre de places dans le pays de destination est largement limité.
Toutefois, l'OIM organise pour sa part des vols dits "de retour volontaire", dans le pays d'origine.
En deux mois, trois avions quittent la Libye chaque semaine à destination des pays d'origine des migrants, selon l'agence. Ainsi, depuis le début de cette année 5100 personnes sont rentrées chez elles par ce procédé.
Rosine MANGA