Malgré un accord trouvé entre une partie des organisations syndicales qui manifestent depuis plusieurs jours contre la chèreté de la vie et le gouvernement Panaméen, la crise s'aggrave dans le pays. Les denrées alimentaires commencent à manquer dans la capitale.
Après plus de deux semaines de blocage, la capitale Panama City commence à souffrir de pénuries. Les fruits et les légumes entre autres manquent dans les étales depuis plusieurs jours. Et les marchés de la ville ont fermé leurs portes pour faute d'approvisionnement. Les blocages constants de l’autoroute interaméricaine, qui traverse le pays et le relie à l’Amérique centrale, ainsi que d’autres routes de l’intérieur, ont empêché beaucoup de vivres d’atteindre la capitale.
Pour ravitailler la capitale et les autres grandes villes, un convoi de 200 camions alimentaires est parti mercredi du grenier du pays, la province de Chiriqui, à l'ouest. Mais cette caravane humanitaire a été forcée de s'arrêter, interceptée par un petit groupe d'hommes armés. À Panama City aussi, la police signale des magasins vandalisés, des obstacles placés sur les routes par des individus qui braquent les véhicules.
Les organisations à l'origine du mouvement des grèves revendiquent entre autres le gel des prix des produits de base, du carburant, des médicaments et des mesures contre la corruption. Le gouvernement Panaméen et les manifestants ont déjà entamé les négociations pour que la situation s'améliore dans le pays.
Le Président Laurentino Cortizo avait annoncé annoncé mardi, des mesures « d’austérité », comme une réduction de 10% de la masse salariale de l’État et la suspension des augmentations de salaires, une mesure que le Parlement a également détaillée, qui a aussi promis de stopper les nouvelles embauches comme un 50 % de réduction des coûts de carburant, entre autres.
En attendant que le gouvernement Panaméen annonce sa décision finale sur les revendications des manifestants, les populations de plusieurs villes souffrent déjà de pénuries. Les blocages ont aggravé la situation économique et sociale dans le pays.
Yaouba Mamadou