L'armée française a achevé la formation au combat en "jungle" d'un deuxième bataillon des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). C’est ce qu’a annoncé l'ambassade de France en RDC dans un communiqué rendu public dimanche 12 juin 2022.
Dans ce document, l'ambassade rappelle que la France s'est engagée, depuis l’année 2021, à "renforcer son partenariat militaire opérationnel et à contribuer au renforcement des Forces armées de la RDC pour lutter contre les groupes armés qui sévissent dans l'Est du pays".
La France note qu’un premier bataillon "jungle", comprenant environ 800 hommes, a été formé par les Eléments français au Gabon (EFG) et est opérationnel depuis septembre 2021 dans la province du Nord-Kivu. L’ambassade de France à Kinshasa, capitale de la RDC, ajoute qu’elle prévoit d'en former un troisième.
« L’objectif est de former l’ensemble du bataillon au combat défensif et offensif, avec un accent particulier sur le combat en jungle : tir, lutte contre les engins explosifs improvisés (IED), secourisme, etc », précise le document.
Clôturée jeudi 09 juin dernier, cette formation a commencé le 11 avril au camp militaire congolais de Kibomango, à l'Est de la ville-province de Kinshasa. Elle a été dispensée par un détachement des EFG composé d’une cinquantaine de militaires français. La même ambassade indique encore que certaines unités de ce bataillon ont reçu leur formation au centre d’entrainement au combat en forêt du Gabon, dans la région de Libreville. Au total, conclut-elle, la France s’est engagée à former trois bataillons au combat en "jungle".
Les militaires formés dans ce cadre auront ainsi une « lourde charge » de lutter contre la criminalité urbaine dans les villes et territoires de l’Est de la République Démocratique du Congo. Dans ces entités, plusieurs civils ont perdu la vie dans des explosions des bombes abandonnés par des inconnus.
Une soirée de Noël l’année 2021, au moins six personnes ont trouvé la mort et 13 autres blessées dans l'explosion à la bombe de kamikaze, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). L’armée a indiqué que le kamikaze, empêché par les vigiles d'accéder au bar bondé de clients, a activé la bombe à l'entrée du bar. Avant cette explosion, en juin 2021, deux explosions de bombes, dont une menée par un kamikaze, ont frappé le même jour Beni, causant au moins un mort et plusieurs blessés. Selon les autorités de la RDC, le kamikaze était un membre actif de l'ADF chargé du recrutement.
Visesa Louangel