Dans un rapport présenté à la Presse la Dynamique des Femmes pour la bonne Gouvernance (DYFEGOU) dit avoir documenté 60 cas de personnes atrocement exécutées par les terroristes d’Allied Democratic Forces (ADF) et les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), dans les deux provinces sous l’état de siège.

Dans sa déclaration rendue publique mardi 31 mai 2022 en ville de Butembo, au Nord-Kivu, la coordinatrice de la DYFEGOU précise que ces exactions ont été commises au mois de mai 2022.

« Il s’agit de 16 personnes massacrées dont un militaire lors de l’incursion des ADF, la nuit de dimanche 29 à lundi 30 mai 2022 à Bulongo, une commune rurale du secteur de Ruwenzori, en territoire de Beni, plus précisément sur la route Beni-Kasindi. Le massacre de 37 civils au côté de plusieurs autres portés disparus, des maisons incendiées par les ADF, samedi 28 mai dans le village Beu-Manyama, secteur de Beni-Mbau, en territoire de Beni. Le 26 mai 2022, tuerie de 7 personnes au village de Soba, chefferie des Bahema Nord, territoire de Djugu par des miliciens de la CODECO », lit-on dans ce document signé par Rose KAHAMBU TUOMBEANE la coordinatrice.

La DYFEGOU parle également des cas d’incendies des véhicules ACTROS et des maisons d’habitation dans le secteur de Ruwenzori, en territoire de Beni. Ces atrocités étant à la base d’appauvrissement de la population de Beni et de l’Ituri font couler d’encre entre la population et les autorités locaux.
Face à ce tableau sombre de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri, cette structure féminine exprime sa profonde préoccupation et demande aux autorités militaires et politiques de mettre en place des nouvelles stratégies pour neutraliser une fois pour toute l’ADF et la CODECO.

Denise KAVIRA KYALWAHI

Par ailleurs, elle recommande au Gouvernement congolais de renforcer les FARDC en moyens logistiques et humains, pour leur efficacité dans la guerre.