Le projet de loi sur l'immigration a été présenté hier mercredi 1er février, en conseil des ministres. En plein débat sur la réforme des retraites, l'exécutif fait entrer dans l'air un texte susceptible de cristalliser les critiques et dont l'adoption n'est pas gagnée d'avance, etc. « C'est bien de montrer qu'il n'y a pas que les retraites.
L'immigration, c'est l'un des principaux sujets de préoccupation des Français », c'est ce qu'a expliqué une députée Renaissance pour laquelle il ne s'agit pas que de faire diversion, mais aussi de se donner le temps de préparer le terrain pour ce texte à haut risque, car a-t-elle répliqué, au micro de Valérie Gas, du service politique, « On n'a pas de majorité pour le moment ».
C'est le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui est à la manoeuvre et à entendre un cadre du parti du président de la République : il « essaie d'angler le texte à droite » et pour cause, c'est la seule voie de passage. Comme pour les retraites, c'est du côté des Républicains que pourrait venir un éventuel soutien, même si l'objectif affiché par l'exécutif est de présenter un texte équilibré entre « fermeté », avec des mesures pour augmenter les expulsions et « humanité », avec un titre de séjour pour régulariser les sans-papiers employés dans les secteurs économiques sous tension.
« On aura le débat parlementaire, mais on est certain qu'Olivier (Dussopt, ministre du Travail) et moi, nous arriverons à un compromis sans dénaturer le texte, en écoutant évidemment les oppositions, et singulièrement les oppositions de droite », a déclaré Darmanin à l'issue du conseil des ministres, rapporte l'Agence France presse.