La course contre le temps et le froid s'est poursuivie hier mardi 7 février après des violents séismes qui ont secoué le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, où le bilan ne cesse de grimper, dépassant désormais 5 000 morts et où l’aide internationale est attendue.
Cet appui international devait arriver mardi en Turquie et en Syrie dans les régions touchées la veille par les secousses, dont la première, tôt lundi, a atteint une magnitude de 7,8 et a été ressentie jusqu'au Liban, à Chypre et dans le nord de l'Irak. D'après un nouveau bilan de l'organisme public turc de gestion des catastrophes (Afad), 3 419 personnes sont mortes en Turquie.
Les autorités syriennes et des secouristes dans les zones rebelles ont fait état pour leur part de 1 509 morts et 3 548 blessés en Syrie. Au total, quelque 23 millions de personnes pourraient être touchées par ces séismes, a indiqué mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), promettant son soutien sur le long terme après l'envoi d'aide d'urgence. « Les cartes des événements montrent que 23 millions de personnes sont potentiellement exposées, dont environ 5 millions de personnes vulnérables », a dit une responsable de l'OMS, Adelheid Marschang, lors d'une réunion régulière du conseil exécutif de l'organisation.
Sur place, les secours se sont acharnés dans le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver chaque vie qui pouvait l'être. Le mauvais temps qui plane sur l'Anatolie complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés.