Le calme est revenu dans la banlieue Nord de Port-au-Prince. Pendant les deux dernières semaines, deux gangs se sont affrontés créant la panique au sein de la population. Au moins 9 000 habitants ont pris la fuite.

Des femmes et des enfants ont trouvé la mort dans ces affrontements meurtrières. À ce jour, on compte au moins 75 morts auxquels s’ajoutent, au moins 68 personnes blessées, selon les estimations de l'ONU.

L’organisation internationale a exprimé sa vive préoccupation face à ce qu’elle appelle « une rapide détérioration de la situation sécuritaire ». Un vocabulaire diplomatique qui masque l’horreur vécue pendant des jours par les habitants de Port-au-Prince.

Des sources locales ont déclarées l’existence de crimes sexuels, y compris des viols collectifs sur des enfants âgés d’à peine 10 ans, des crimes que les gangs auraient commis pour terroriser et intimider les populations locales, qui vivent dans des zones contrôlées par des bandes rivales.

L’ONU a publié ce communiqué alors que les Haïtiens reprochent à la communauté internationale son inaction face à la montée en puissance des gangs, ces derniers mois. Depuis le début des violences dans la banlieue Nord le 24 avril, le gouvernement haïtien n'a fait aucune sortie face à cette situation.

Suzanne EFFA