D’ici le 30 juin 2022, il ne devrait plus y avoir de réfugiés ivoiriens dans le monde. L’État de Côte d’Ivoire, le Haut-Commissariat aux réfugiés et les pays d’accueil ont signé un accord de rapatriement. Au Togo, par exemple, 189 réfugiés ont reçu hier au cours d’une cérémonie leur passeport qui doit leur permettre de rentrer en Côte d’Ivoire ou de rester vivre dans le pays.
Avec le correspondant de la à Lomé, Peter Dogbé
Douglas est arrivé au Togo le 15 décembre 2010, durant la crise électorale en Côte d’Ivoire. Il s’est déplacé pendant douze ans de camp en camp. Aujourd’hui, la quarantaine révolue, il a reçu son nouveau passeport ivoirien, mais son choix est de rester là : « J’ai décidé de m’intégrer au Togo, parce que déjà dix ans d’une vie, c’est beaucoup. Après dix ans, c’est difficile de s’intégrer chez soi. »
Ils sont 189 Ivoiriens à obtenir leur passeport ce jour après plus d’une décennie dans ce camp. Pour Samuel, il est temps de le quitter et rentrer dans son pays : « C’est du bonheur de rentrer chez moi parce que d’abord un, je vieillis ici, sans rien faire et j’ai une famille derrière moi. Donc, il faut mieux rentrer. »
L’accord signer prévoit soit une intégration locale soit un rapatriement. Le HRC ne communique pas sur le nombre de rapatriés prévus, c’est qu’un certain nombre d’entre eux vont rester ici. D’autre vont faire partie du convoi du HCR qui doit quitter le Togo avant fin juin.
Le représentant du ministre ivoirien des Affaires étrangères Abdoulaye Kouyaté promet de donner un passeport aux Ivoiriens qui en feront la demande ultérieurement : « Soyez rassurés que le gouvernement ivoirien mettra tout en œuvre avec le concours de ses partenaires pour vous apporter des solutions. »
Le cadre de l’accord permet au HCR de prendre en charge les réfugies qui font le choix rentrer avant le 30 juin. Mais après cette date, ils seront livrés à eux-mêmes.
Le cadre de l'accord permet au HCR de prendre en charge les réfugiés qui font le choix de rentrer avant le 30 juin prochain. Mais après cette date, les réfugiés ivoiriens seront livrés à eux-mêmes.
Denise KAVIRA KYALWAHI