Le Président Français se rendre, dès ce mercredi 29 février, au Gabon, en Angola, au Congo et en République Démocratique du Cong. Emmanuel Macron va mettre à l’honneur, cette semaine, les relations de la France avec l’Afrique.
Le chef de l’État a amorcé en effet lundi une importante séquence avec un grand discours à l’Elysée consacré à la stratégie diplomatique et militaire de Paris sur un continent où son influence est contestée. Lors de la première étape, à Libreville, il participera à un sommet sur la préservation des forêts du bassin du fleuve Congo.
Le président devrait également aborder la question très sensible de l’évolution du dispositif militaire français sur le continent après la fin de l’opération antiterroriste Barkhane au Sahel et le retrait forcé des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso. Ces deux pays sont désormais contrôlés par des juntes militaires et un sentiment d’hostilité à l’égard de la France y est vivace.
Au Mali, la junte est accusée par plusieurs pays d’avoir recours aux services du groupe paramilitaire russe Wagner, proche du Kremlin, qui est aussi actif dans une autre ancienne colonie française, la République centrafricaine. Au Burkina, la junte a dénoncé les accords de défense entre Paris et Ouagadougou et les forces spéciales françaises, environ 400 soldats, qui y étaient stationnées se sont retirées du pays la semaine dernière.
Pour rappel, la France déploie encore quelque 3.000 militaires dans la région, notamment au Niger et au Tchad, après y avoir compté jusqu’à 5.500 hommes, mais elle entend réarticuler son dispositif vers des pays du golfe de Guinée gagnés par la poussée djihadiste et être moins visible sur le terrain. Dans cette région et sur l’ensemble du continent, l’influence de la France et des Occidentaux est contestée par la Chine ou la Russie. Ainsi, trois des quatre pays que visitera le président français, Gabon, Congo et Angola, se sont abstenus jeudi dernier lors du vote d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU exigeant le retrait russe d’Ukraine.