Politique

Afrique / Mali : La nouvelle charte de la transition adoptée

Afrique / Mali : La nouvelle charte de la transition adoptée

Le texte adopté lundi 21 février, à l'unanimité des 120 membres du Conseil National de Transition du Mali (CNT), fixe la durée de la transition entre « 6 mois et 5 ans ».

 

Le Conseil National de Transition (CNT), qui fait office d'organe législatif depuis le coup de force militaire, a entériné lundi 21 février, la durée de la transition entre 6 mois à 5 ans. Cette durée est conforme aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR), de décembre dernier. Des changements marquants ont été noté à savoir ; Le nombre de parlementaires désignés et non élus, qui passent de 121 à 147. Concernant la durée de la transition, il est écrit dans le texte que, l'élection présidentielle prochaine, dont la date n’est pas encore connue, va marquer la fin de la transition.

« On a fait en sorte que ce soit un évènement instinctif qui puisse marquer en lieu et place de la date de la fin de la transition, explique à RFI Souleymane Dé, président de la Commission loi du CNT. C’est pour quoi vous avez vu que la transition prend fin avec l’élection présidentielle organisée par les autorités de transition, la prestation de serment, la passation des charges au nouveau président élu. »

Toujours dans le chapitre des nouveautés, outre la suppression du poste de vice-président de la transition, le texte interdit au président de la transition de faire acte de candidature aux prochaines élections législatives et présidentielles devant marquer le retour du Mali à l'ordre constitutionnel.

Bien plus, les auteurs des deux derniers coups d'Etat (18 août 2020 et 24 mai 2021), sont amnistiés aux termes de la nouvelle Charte de transition.

« Une transition consensuelle ».
Cette nouvelle charte pourrait permettre à la junte d’aborder les discussions sereinement sur la durée de la transition avec la Cédéao.

Certains observateurs de la vie politique malienne y voient déjà en l’adoption de cette charte, un soutien du Conseil national de transition à la junte au pouvoir, pour faire face à la suite des événements. Une frange de la classe politique malienne non représentée au sein de l’organe législatif de transition demande la remise des compteurs à zéro, et commencer de nouvelles discussions pour organiser « une transition consensuelle ».

Jean Baptiste Bodo