Cet accord se base sur quatre piliers essentiels : le commerce, les chaînes d'approvisionnement, l'énergie durable et les infrastructures - ainsi que la fiscalité et la lutte contre la corruption.
Le président américain Joe Biden lance un nouvel accord économique en Asie, visant à contrer l'influence de la Chine. Il a pour cela annoncé 12 partenaires régionaux qui coopéreront sur des normes communes, dans des domaines comme l'énergie propre et les avancées du réseau 5G.
L'Australie, Brunei, l'Inde, l'Indonésie, le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam voilà les 12 pays concernés. Tous ces partenaires, à l'exception de l'Australie et de l'Inde, sont également signataires de l'initiative chinoise "Belt and Road".
Lors de sa première visite au Japon en tant que président, Joe Biden a présenté le « Cadre économique indo-pacifique pour la prospérité ». Dans son discours, prononcé lundi, il a cité quatre piliers essentiels : le commerce, les chaînes d’approvisionnement, l’énergie durable et les infrastructures – sans oublier la fiscalité et la lutte contre la corruption.
Dans le même temps, la Maison blanche
affirme que ce nouveau partenariat garantira que les chaînes d'approvisionnement de la région développent une plus grande résilience pour se protéger contre la hausse des prix pour les consommateurs.
« Nous sommes ici aujourd'hui pour une raison simple : l'avenir de l'économie du XXIe siècle va s'écrire en grande partie dans la région indo-pacifique », a déclaré Joe Biden à Tokyo.
<<Un engagement multiple>>
Le président américain précise que ce partenariat est « un engagement pour [améliorer] la sécurité et la confiance dans l'économie numérique, protéger les travailleurs, renforcer les chaînes d'approvisionnement et lutter contre la corruption qui prive les nations de leur capacité à servir leurs citoyens ».
Il a ensuite ajouté qu'il viserait à éliminer les goulots d'étranglement critiques de la chaîne d'approvisionnement et le carbone de l'économie, et à œuvrer en faveur des énergies propres et du développement de « systèmes d'alerte précoce » pour identifier les problèmes avant qu'ils ne surviennent.
« Commençons par de nouvelles règles régissant le commerce des biens et services numériques afin que les entreprises n'aient pas à remettre leur technologie propriétaire pour faire des affaires dans un pays », indique Joe Biden.
<<Consolider les relations dans la région>>
En 2017, l'ancien président Donald Trump s'était retiré du Partenariat Trans pacifique. Joe Biden tente désormais de consolider le soutien des Etats-Unis dans cette région avec ce nouvel accord.
En Corée du Sud, le président Yoon Suk Yeol a promis de soutenir l'accord, tout en annonçant que le pays va désormais devenir signataire de la "Déclaration pour le futur d'internet".
Google s'attend de son côté à un plus grand engagement en faveur de la collaboration en matière de cybersécurité dans la région, ainsi qu'à un engagement en faveur de la libre circulation des données entre les pays et les entreprises. « C'est le moment pour les pays de la région Indo-Pacifique de tracer une voie audacieuse, inclusive et durable pour relever les défis communs et saisir les formidables opportunités que l'économie numérique peut apporter », estime le géant américain.
Denise KAVIRA KYALWAHI